La rencontre autour du film « Le Pont » réalisé par Walid Mattar, a rassemblé son équipe créative le vendredi 20 décembre 2024 à la Bibliothèque Béchir Ben Slama du 4e Art.
Devant un public pleinement engagé, le réalisateur Walid Mattar et les producteurs Ikbel Tlili et Christophe Bruncher ont échangé sur les multiples défis que représente la production d’un film, entre contraintes économiques, choix artistiques et collaborations internationales.
La discussion s’est ouverte sur le parcours singulier de Walid Mattar, ingénieur de formation devenu cinéaste, qui a fait ses débuts comme directeur de la photographie avant de signer son premier long métrage,
« Vent du Nord », primé aux Journées cinématographiques de Carthage en 2017.
Avec « Le Pont », il poursuit sa réflexion sur les fractures sociales et les liens invisibles qui relient les êtres, en mêlant réalisme et sens du détail.
À ses côtés, Ikbel Tlili, jeune producteur tunisien et fondateur de Fakroun Prod, est revenu sur les étapes de fabrication du film, depuis la recherche de financements jusqu’à la coordination des tournages. Il a évoqué les difficultés mais aussi la richesse d’un travail collectif mené entre la Tunisie et l’étranger, dans la continuité de ses précédents projets, comme « Mediterranean Shores… Amateur Perspectives », présenté au CINEMED de Montpellier.

Le dialogue s’est enrichi de l’expérience du producteur français Christophe Bruncher, fondateur d’Ici et Là Productions, qui accompagne depuis près de vingt ans des films d’auteur présentés dans les grands festivals internationaux. Habitué des coproductions entre l’Europe et le Maghreb, il a partagé son regard sur la place de l’économie dans la création et sur la nécessité de tisser des ponts entre les industries cinématographiques du Nord et du Sud.Modérée par Ramzi Laamouri, producteur et directeur de PHI Films, la rencontre organisée par Échos Cinématographiques, en partenariat avec HAKKA Distribution et avec le soutien de Massari, a ouvert un espace de dialogue sur les conditions de production du cinéma tunisien contemporain, ses ressources, ses fragilités et sa vitalité.
Ensemble, les intervenants ont esquissé une réflexion sur la possibilité de bâtir un modèle de création plus solidaire, où chaque film devient le fruit d’un engagement partagé, à la fois artistique et humain.

